L'addiction est une maladie complexe et chronique, caractérisée par la recherche et l'utilisation compulsives d'une substance, ou l'engagement répétitif dans un comportement, malgré les conséquences négatives. Elle affecte le cerveau et le comportement, créant une dépendance physique et psychologique qui peut perturber gravement la vie quotidienne.
Sur le plan psychologique, l'addiction est définie comme un trouble où l'individu ne peut s'empêcher de consommer une substance ou de s'engager dans une activité, même en connaissant ses effets nocifs.
Cette compulsion est souvent accompagnée d'une perte de contrôle et d'une incapacité à réduire ou arrêter l'utilisation malgré les efforts déployés.
Les addictions les plus répandues sont celles liées à la consommation de substances psychoactives : tabac, alcool, médicaments, colles, solvants, cannabis, cocaïne, ecstasy, crack, … ou à des comportements : jeux d’argent, jeux vidéo, réseaux sociaux, écrans, sexe, pornographie.
Les conséquences de l'addiction
L'addiction non traitée peut avoir des répercussions profondes sur divers aspects de la vie :
Santé physique : la consommation prolongée de substances peut entraîner des maladies graves : risque cardiovasculaire ou de cancer avec le tabac, risque cognitif ou tumoral avec l'alcool, troubles neurologiques et psychiatriques chez les consommateurs réguliers de nombreuses drogues illicites, contamination par le VIH chez usagers de drogues injectables, …
Santé mentale : l'addiction est souvent accompagnée de troubles mentaux comme la dépression, l'anxiété, un syndrome de stress post traumatique. Elle peut également provoquer des troubles du sommeil, de l'humeur et de la cognition.
Relations sociales : l'addiction peut détériorer les relations avec la famille, les amis et les collègues. Le comportement compulsif et la priorité donnée à la consommation du produit peuvent entraîner des conflits, de l'isolement social, et une perte de soutien de son entourage.
Vie professionnelle : les performances au travail ou à l'école peuvent en souffrir, entraînant des absences fréquentes, une baisse de productivité, et parfois la perte d'emploi ou l'échec scolaire.
Qualité de vie : les personnes souffrant d'addiction peuvent voir leur qualité de vie gravement touchée, pouvant parfois entraîner une marginalisation. Les activités et les intérêts qui pouvaient être auparavant importants ont tendance à être négligés, et la recherche de la substance ou du comportement addictif peut dominer la vie quotidienne.
D’après l’Inserm (voir le dossier sur les addictions sur leur site https://www.inserm.fr/dossier/addictions/), « le diagnostic de l’addiction (ou dépendance) repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders (DSM). Parmi ces critères, on trouve la perte de contrôle de soi, l’interférence de la consommation sur les activités scolaires ou professionnelles, ou encore la poursuite de la consommation malgré la prise de conscience des troubles qu’elle engendre. Un sujet est considéré comme souffrant d’une addiction quand il présente ou a présenté, au cours des 12 derniers mois, au moins deux des onze critères suivants :
Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)
Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu
Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu
Augmentation de la tolérance au produit addictif
Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu
Incapacité de remplir des obligations importantes
Usage même lorsqu’il y a un risque physique
Problèmes personnels ou sociaux
Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité
Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu
Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques »
La Gestalt-thérapie peut aider à accompagner les personnes souffrant d’addictions, parfois en soutien d’autres pratiques : groupe de parole (Les Alcooliques anonymes par ex.), prise en charge dans un centre d’addictologie, … Il est important ici de ne pas rester seul et d’aller chercher tout le soutien nécessaire. En Gestalt-thérapie, l’accompagnement permettra, dans le cadre sécurisé du cabinet, de soutenir, de confronter et de contenir. Il y aura parfois des rechutes, normales car faisant partie du processus de guérison, des moments pénibles et aussi des moments de satisfaction devant le chemin parcouru.
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